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Pascal Amoreau, touché par la grâce

lundi 11 octobre 2010, par Arnaud Sperat-Czar

Un vignoble à l’extrême marge du bordelais, à Saint-Cibard, aux portes du Périgord. Depuis le domaine, on distingue en contrebas la vallée de la Dordogne qui s’enfonce vers l’est. Vignerons, les Amoreau le sont de père en fils depuis… 1610, soit 14 générations. « Sans rupture de mâle, comme le dit l’expression, c’est le même nom depuis cette date », tient à préciser le dernier de la lignée, Pascal, 42 ans.
Le domaine est situé sur le deuxième point le plus haut du Bordelais à une centaine de mètres d’altitude. Un endroit particulier, vraiment particulier : à l’âge de pierre, des hommes y ont construit une curieuse formation mégalithique, aujourd’hui dissimulée sous un bosquet d’arbres à une centaine de mètres des chais : deux petits dolmens entourent une formation circulaire avec une demi-douzaine de pierres levées, sur un diamètre de 25 mètres. Un journaliste économique de la télévision japonaise, de passage dans le Bordelais, s’est écrié : « C’est incroyable, nous avons exactement le même exemple au Japon. »
« C’est un dispositif destiné à capter l’énergie cosmique et à la rediffuser dans le sol, lui a expliqué Pascal Amoreau. A Carnac, les champs vibratoires s’étendent sur des centaines de kilomètres. Ici, sans doute sur quelques centaines de mètres.  »
Est-ce un hasard si la vigne se sent si bien ici et si les Amoreau comptent parmi les rares vignerons à produire un vin rouge sans soufre, la Cuvée Barthélemy ? A part, ils l’ont toujours été. Le père, Jean-Pierre, est l’un des pionniers de la biodynamie dans le Sud-Ouest. La propriété (domaine Château le Puy) évolue dans la toute dernière appellation créée dans le Bordelais, le «  Francs Côte de Bordeaux  ». «  On ne fait pas le vin, on l’accompagne  », aime à dire le père, qui prêche pour une conduite de la vigne la moins interventionniste possible. Ici, pas de culte de la barrique neuve : l’élevage est mené dans des foudres et la cuvée sans soufre est élevée dans des barriques âgées de plusieurs vins.
Au printemps 2010, une nouvelle surnaturelle est arrivée du Japon, de nature cette fois-ci à déclencher un ouragan médiatique. Un manga à succès tenait en haleine l’archipel avec une enquête plongeant ses lecteurs dans les meilleurs vignobles du monde : à sa mort, un œnologue lègue à ses deux fils 12 énigmes viticoles. Le premier à les élucider héritera de la cave paternelle et d’une mystérieuse treizième bouteille, les «  gouttes de dieu  ». L’élue est dévoilée dans le 25e tome. Cette quête du Graal bacchique «  made in Japan  » mène à la cuvée 2003 du château le Puy ! La télé nippone s’empare de la nouvelle et le lendemain, témoigne Pascal Amoreau, «  nous avons reçu une avalanche de mails, fax, coups de téléphone.  »
De quoi faire fortune en une journée. Vraiment exceptionnel ce 2003 ? « La canicule de cette année-là a beaucoup fait souffrir la vigne et les rendements ont été très faibles, raconte Pascal. Ses arômes sont un peu inhabituels, : grillés, confiturés. Ce vin a été rapidement bon à boire, contrairement, par exemple, à notre 2005, qui demandera plus de temps pour s’arrondir. Mais on y retrouve la colonne vertébrale de tous nos vins : ce même équilibre entre rondeur et finesse. » 
Les Amoreau ont choisi pour éviter tout emballement spéculatif de retirer de la vente toutes les bouteilles de la cuvée 2003. « Il nous en restait alors 1200, nous les écoulons depuis, peu à peu, auprès de notre clientèle de fidèles, les cavistes et importateurs qui ont l’habitude de suivre le domaine en général plutôt que ce millésime en particulier. A ce rythme, nos successeurs pourront encore vendre ce millésime. »

Un manga japonais a fait de sa cuvée 2003, en quelques heures, le vin le plus recherché du monde ! Mais au domaine, on est à l’avant-garde depuis... le 17e siècle.

Un vignoble à l’extrême marge du bordelais, à Saint-Cibard, aux portes du Périgord. Depuis le domaine, on distingue en contrebas la vallée de la Dordogne qui s’enfonce vers l’est. Vignerons, les Amoreau le sont de père en fils depuis… 1610, soit 14 générations. « Sans rupture de mâle, comme le dit l’expression, c’est le même nom depuis cette date », tient à préciser le dernier de la lignée, Pascal, 42 ans.

Le domaine est situé sur le deuxième point le plus haut du Bordelais à une centaine de mètres d’altitude. Un endroit particulier, vraiment particulier : à l’âge de pierre, des hommes y ont construit une curieuse formation mégalithique, aujourd’hui dissimulée sous un bosquet d’arbres à une centaine de mètres des chais : deux petits dolmens entourent une formation circulaire avec une demi-douzaine de pierres levées, sur un diamètre de 25 mètres. Un journaliste économique de la télévision japonaise, de passage dans le Bordelais, s’est écrié : « C’est incroyable, nous avons exactement le même exemple au Japon. » « C’est un dispositif destiné à capter l’énergie cosmique et à la rediffuser dans le sol, lui a expliqué Pascal Amoreau. A Carnac, les champs vibratoires s’étendent sur des centaines de kilomètres. Ici, sans doute sur quelques centaines de mètres. »

Est-ce un hasard si la vigne se sent si bien ici et si les Amoreau comptent parmi les rares vignerons à produire un vin rouge sans soufre, la Cuvée Barthélemy ? A part, ils l’ont toujours été. Le père, Jean-Pierre, est l’un des pionniers de la biodynamie dans le Sud-Ouest. La propriété (domaine Château le Puy) évolue dans la toute dernière appellation créée dans le Bordelais, le « Francs Côte de Bordeaux ». « On ne fait pas le vin, on l’accompagne », aime à dire le père, qui prêche pour une conduite de la vigne la moins interventionniste possible. Ici, pas de culte de la barrique neuve : l’élevage est mené dans des foudres et la cuvée sans soufre est élevée dans des barriques âgées de plusieurs vins.

Une cuvée de vin rouge sans soufre

Au printemps 2010, une nouvelle surnaturelle est arrivée du Japon, de nature cette fois-ci à déclencher un ouragan médiatique. Un manga à succès tenait en haleine l’archipel avec une enquête plongeant ses lecteurs dans les meilleurs vignobles du monde : à sa mort, un œnologue lègue à ses deux fils 12 énigmes viticoles. Le premier à les élucider héritera de la cave paternelle et d’une mystérieuse treizième bouteille, les « gouttes de dieu ». L’élue est dévoilée dans le 25e tome. Cette quête du Graal bacchique « made in Japan » mène à la cuvée 2003 du château le Puy ! La télé nippone s’empare de la nouvelle et le lendemain, témoigne Pascal Amoreau, « nous avons reçu une avalanche de mails, fax, coups de téléphone. »

De quoi faire fortune en une journée. Vraiment exceptionnel ce 2003 ? « La canicule de cette année-là a beaucoup fait souffrir la vigne et les rendements ont été très faibles, raconte Pascal. Ses arômes sont un peu inhabituels, : grillés, confiturés. Ce vin a été rapidement bon à boire, contrairement, par exemple, à notre 2005, qui demandera plus de temps pour s’arrondir. Mais on y retrouve la colonne vertébrale de tous nos vins : ce même équilibre entre rondeur et finesse. » 

Les Amoreau ont choisi pour éviter tout emballement spéculatif de retirer de la vente toutes les bouteilles de la cuvée 2003. « Il nous en restait alors 1200, nous les écoulons depuis, peu à peu, auprès de notre clientèle de fidèles, les cavistes et importateurs qui ont l’habitude de suivre le domaine en général plutôt que ce millésime en particulier. A ce rythme, nos successeurs pourront encore vendre ce millésime. »

Coordonnées

  • Château Le Puy
    33570 Saint-Cibard
    France
    Tél : 00 33 (0) 5 57 40 61 82
    Fax : 00 33 (0) 5 57 40 67 65
    amoreau@chateau-le-puy.com
    www.chateau-le-puy.com

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